christophe
Inscrit le: 23 Sep 2009
Messages: 204
Localisation: tours (37)
Groupes d'utilisateurs: Aucun
|
 Posté le: Lun Juil 15, 2013 7:29 pm Sujet du message: Retour de Laponie Suédoise |
 |
|
Salut à tous,
Enfin de retour, je peux vous faire suivre le compte rendu détaillé et les photos de mon 1er périple en suède qui a eu lieu du 21 au 30 juin dernier.
Donc tout le monde se retrouve à Roissy l’œil pas forcément frais car levés à 2h du mat’ pour les tourangeaux du groupe… mais la motivation se lit sur tous les visages et les anecdotes, de pêche évidement, fusent de toutes parts.
Arrivée à Stockholm, tout s’est bien passé. On récupère les voitures de location direction le NORD sur 600km ! Là, ça commence pas mal côté décor car le paysage n’est plus qu’une enfilade de sapins, bouleaux, mousse, bruyère et rochers pleins de lichens. On passe une multitude de rivières et de lacs et voyons la mer à plusieurs reprises… Plusieurs chevreuils, un renard et des bécasses sont aperçus le long du trajet. Je reste scotché à la vitre dans l’espoir de voir un renne ou un élan, en vain. Certains collègues seront plus heureux car il verront sur la route un renne et un élan et également un renne traverser la rivière. Tout ce que j’en verrais des rennes moi, c’est des traces et ça :
Deuxième dépaysement après le décor : un soleil qui n’en finit plus de se coucher. Et quand enfin il disparaît derrière les montagnes, là, tout s’arrête, la luminosité ne change plus…
Nous arrivons enfin au camp de LAPPLAND PRO NATUR à 1h00 du mat où Alban Regnoult nous accueille et nous donne RDV pour le brieffing le lendemain matin.
SAMEDI :
Après le brieffing, tout le monde se lance par binôme sur la rivière avec les bateaux équipés de thermiques, électriques, sondeurs et ancres flottantes.
deEt là, nouveau choc pour moi, le biotope est grand, immense même.. La rivière, même barrée, conserve une certain courant et les baies, de part et d’autre de la rivière, sont de toute tailles. Heureusement le plan fourni est là et rapidement on reconnaît les baies par leur forme et leur orientation… Niveau végétation, on trouve de tout : prèles, potamots, nénuphs et une sorte de renoncules a priori.
 
 
Comme annoncées par Alban, les choses sont moins simples que l’année dernière (une partie du groupe en est à son 2ème séjour). Les poissons ne sont plus forcément dans les baies dans les bordures de prèles et il faut les chercher certainement à la limite des profondeurs.
La journée avec Christian est ponctuée de quelques poissons autour de 60-65cm, il en décroche un beau d’au moins 90cm dans les derniers méandres d’un affluent et peu de temps après pensant tenir son jumeau, il nous fait une magnifique brême à l’ondulante.
 
En remontant vers le camp, en tapant la bordure au shad à palette, une touche identique aux autres, ferrage et là c’est du sérieux : ça se bat bien et c’est un beau 1.10m assez élancé qui monte au bateau, concluant cette première journée de la meilleure manière.
 
Le soir, les collègues nous disent avoir fait bougé pas mal de poissons , certains très beaux, principalement aux leurres de surface sans pour autant en ramener beaucoup au bateau.
Certains leurres se démarquent dès ce premier jour et autant le dire tout de suite, la tendance restera la même tout le long du séjour : rien de rien au jerk (buster, slider, big bandit…). Christian et Cédric, ne pouvant s’y résoudre, se feront une demi journée à thème « jerk only », en vain… Autant dire qu’on l’aurait eu mauvaise à se taper un surcoût de bagage à cause de ces rontudju de gros leurres, vues les brouettes de ces machins qui garnissaient nos valises.
Rien non plus au pointer …
Tout se fera au shad en texan à palette (one up, castaic, shaker, en 4.25 à 6 pouces), super spook, et frogs, avec mention très bien à la basirisky, n’est-ce pas Alain ?
Et je n’ose le mentionner, à la mepps n°2, qui me donnera un 90cm et une poutre…
DIMANCHE :
Toujours avec Christian, nous choisissons l’amont de la rivière près du camp mais sans remonter beaucoup, les postes sont innombrables. Nous choisissons de pêcher les herbiers à fleurs blanches, sortes de renoncules que l’on trouve sur les haut fonds. Bonne pioche, nous y délogerons des poissons jusqu’à 75-80 cm. En fin de journée, je sors la mepps n°2 pour faire la tête d’herbier et prendre quelques perches car les touches de brocs s’espacent. Il y a une quantité incroyable de perches de 15 à 25cm très faciles à prendre en faisant les bordures d’herbiers et les tombants au petit crank ou à la tournante : il y en a littéralement partout. Deuxième perche prise en 3 lancés, super ! Nouvelle touche oups c’est du lourd, j’ai juste le temps de voir un broc d’environ 80cm se retourner en surface, il se décroche… tant mieux, j’y tiens à ma Mepps moi ! Je relance au même endroit, re-touche et là c’est encore plus gros, ça fait ce que ça veut et je subis plus qu’autre chose avec ma canne light. Grosse bagarre mais merci à ces fameux herbiers de n’être pas trop résistants car je finis par mettre au sec un joli 103cm bien en chair, avec un truc du genre grosse brème qui lui déforme le ventre.
Premier bilan, 2 poutres en 2 jours : je dirais que moi, la Suède,…. j’aime bien ça !
LUNDI :
Nous choisissons d’aller tenter notre chance le matin sur le lac à truite. Nous en ferons 7 ou 8 chacun, environ 40cm pour la plus belle, principalement à la cuillère tournante en peignant la bordure sous le vent. C’est assez amusant de penser que ce sur ce petit lac bordé de nénuphars, on puisse trouver une telle population de truites, qui , même si elles ont été introduites au départ, se reproduisent de façon totalement naturelle à présent. On y trouve également beaucoup de perches qui sont considérées comme nuisibles et il est demandé de ne pas les remettre à l’eau.
 
Le cadre est de toute beauté et le lac est entouré de coulées de rennes mais surtout d’élan : les empreintes sont gigantesques et ce qui m’impressionne le plus c’est la profondeur de celles-ci dans la mousse qui témoigne de la masse du bestiau qui à fait ça… Mismette, va chercher le 12 !!!
Nous rentrons au camp, mangeons, et repartons sur l’amont de la rivière un peu tard dans la journée. Nous prendrons malgré tout quelques poissons mais de petite taille.
Le soir venu, nous aurons le plaisir d’entendre des grues posées dans une baie voisine, pousser des cris d’une puissance phénoménale. L’écho de leurs cris rebondissant sur les sapins d’une rive à l’autre de la rivière, le tout dans une atmosphère crépusculaire restera un des moments forts de ce séjour…
MARDI :
On décide de changer de rivière et de prendre celle qui est à l’Est. Là, à nouveau, changement de décor : c’est encore plus large, plusieurs centaines de mètres et la baie en face de la mise à l’eau est gigantesque. En fond de celle ci, on trouvera des tourbières, des bordures de prèles et des nénuphars mais partout ailleurs, on est dans quelques chose de plus minéral avec des fonds atteignant 20 mètres et des blocs de rochers énormes.
 
Les poissons pris dans les baies ressemblent assez à ceux de nos contrées. Par contre sur la rivière, ils sont plus minces et élancés. Ils sont surtout beaucoup plus sombres, couleur bronze avec des taches jaunes jusque sous le ventre. Pour finir le tableau, ils ont un œil noir qui leur donne un air méchant : ils sont magnifiques
 
On fera une belle pêche au super spook en fond de baies où la température de l’eau est 3° plus chaude que dans le lit de la rivière.
En faisant un ilot de tourbe sous lequel ça « chave » sévère, Christian coince sa tresse dans une branche imergée. On s’approche doucement mais bizarrement, ça lui prend du fil alors qu’on se rapproche de l’obstacle ! Un broc s’est emparé du leurre pendouillant sous la branche. Malheureusement, l’absence d’un ferrage digne de ce nom nous empêchera de voir le poisson.
Poste suivant, Christian à nouveau sent une touche au shad. Il rend la main et emmanche un ferrage de japonais : Yaaataaaa !…la tresse pète au niveau du scion, certainement abîmée par l’épisode précédent. Il me regarde la mine déconfite. A cet instant j’aperçois la tresse en surface à une dizaine de mètre qui se déroule en coulant, tirée par le poisson. Je mets un coup de moteur et Christian, d’une main sûre, attrape la ligne au vol et ramène le brochet. On est mort de rire sur le bateau : le broc à la palangrotte !
A notre retour au camp, nous apprenons qu’Etienne, le benjamin du groupe, à fait 105cm. Chapeau ! Lui et Fabien font une sacrée paire de fondus de pêche : ils étaient sur l’eau 12 heures par jour et en redemandaient encore le soir, lanuit.... Ça fait du bien de voir des jeunots aussi motivés (j’adore parler comme un vieux c.. !).
MERCREDI :
Avec Christian nous repartons sur la rivière au niveau du camp avec la ferme intention de visiter tous les herbiers type renoncule, vu le résultat de lundi soir. Alain nous accompagne et nous pêchons cote à cote. Les poissons s’enchaînent et nous avons une pensée pour les canetons qui pataugent dans l’herbier. Les couvées doivent souffrir vu l’appétit et l’agressivité des habitants d’en dessous…
Alain nous fera peu de temps après, cigare en bouche, un superbe 95cm en tête d’herbiers toujours à la basirisky : la classe !
Je casse ensuite au ferrage car je me suis trompé de canne en rattachant le leurre à mon ensemble MH. Le 30/100ème n’a pas résisté… Dix minute plus tard, je vois un truc rouge qui suit mon shad chartreuse : c’est le bec de tout à l’heure, la gueule décorée de mon shaker atomic chicken 6 pouce ! Il ne remordra pas mais y’a pas à dire, ils sont fous ces poissons !
Ensuite Christian manquera au bateau un énorme poisson qui ratera son attaque sur son big bandit (seul poisson bougé au jerk de la semaine…)
Je finirai la journée par un 90cm à la mepps n°2, toujours en cherchant les perches le long du tombant en sortie de baie.
JEUDI :
Les conditions se corsent : le vent qui était au sud depuis le début du séjour et remontait la rivière, passe au nord brutalement. La vraie mauvaise surprise est que la rivière a baissé d’une vingtaine de centimètres (gestion du barrage certainement). Ça ne présage rien de bon… Une partie de la journée se fait sous la pluie et le vent. Les équipes changent et je me retouve avec Alain qui me fera une démonstration à la Basirisky (encore et toujours !). Nous toucherons notre lot de brochets mais de tailles plus modestes. Il faudra recoller régulièrement les Basi qui sont bien malmenées. Certaines ne seront d’ailleurs plus qu’un tas informe de Mend-It de retour au camp…
Seul temps fort pour nous ce jour là : Alain décrochera un très gros poisson qui nous faussera compagnie malgré un ferrage d’école … Mais bon sang quelle attaque !
La cession se termine et nous croisons les autres bateaux et là ça s’anime : Maxime est au prise avec une bête qui nous fait une magnifique chandelle : 110cm. Max est aux anges ! Un coup de fil de Cédric qui nous annonce 105cm ! Enguerran nous rejoint à son tour et annonce de son côté 96, 97 et 110cm …
Le bilan de la journée est tout simplement E-N-O-R-M-E.
Le repas du soir est plus que joyeux et tout le monde y va de son histoire de poutre avec force détail, mimant des ferrages de mammouth et des combats dignes de l’antique !!
VENDREDI :
Je retrouve mon Christian et partons sur l’amont de la rivière Est. C’est la partie que je trouve la plus jolie car la plus différente de ce que je connais. Quand on pêche le fond des baies abritées, on est en t-shirt et on a l’impression d’être dans une queue d’étang. Puis quand on fait la rivière, on rajoute une bonne épaisseur de vêtement et on se croirait en mer à traquer le bar autour des têtes de roches avec des vagues de 70cm. C’est étonnant.
La journée sera très bonne avec pas mal de poissons et malgré une mouise à répétition pour Christian. Il manquera un gros poisson en surface, ensuite se fera couper le bas de ligne acier Fortress 12kg tout neuf par un autre beau bébé… Il finira par vaincre la malchance en prenant un superbe 96cm au shad à palette.
 
Il prendra également un même brochet coup sur coup, que l’on reconnaîtra gràce à ses taches caractéristiques. Autant vous dire que la deuxième fois, le poisson est venu comme une sandreère…
De mon côté je vais faire un 98cm au shad et battre mon record perso :
Nous arrivons au fond d’une reculée où se trouve un îlot de tourbe. Il n’y a que 60cm d’eau en bordure et nous lançons nos leurres, chacun choisissant un côté de l’îlot. A l’impact je vois un nuage de vase soulevé par un beau poisson, peut être une grosse brême effrayée par le super spook… Mais au deuxième lancé c’est l’explosion en surface et là, c’est du tout gros ! Le poisson se bat rageusement mais il est bien piqué. C’est un brocodile ! Il fait 114cm et c’est le bonheur.
 
Malgré une séquence hors de l’eau assez courte, nous passerons plus d’une demi-heure à le réanimer. Nous le laisserons finalement presque pour mort calé entre les prèles. En repassant au même endroit 3 heures après, il avait disparu. Sur le moment en tout cas, cela a pas mal plombé l’ambiance dans le bateau.
SAMEDI :
Dernier round, tout le monde est au taquet et veut profiter à fond de cette dernière journée. Mais c’est difficile et à part un bec de 75cm à la basirisky, on ne fait que des petits poissons. La rivière semble encore avoir baissé et les baies et les bordures ne sont plus productives. En fin de journée, il nous reste ½ heure de pêche et en retournant vers le camp, nous passons au dessus d’un long herbier sur un haut-fond au milieu de la rivière. Je me retourne vers Christian et on se dit : « allez on le fait ! »
Je replace le bateau et après quelques instants de dérive il me montre un remous dans des potamots. Il lance son super spook mais par 2 fois se prend dans les herbes trop denses. Nous dépassons la zone et je lance un one up texan à palette vers l’amont au cas où… A peine touché l’eau, gros remous, et ça part – je ferre : c’est pendu ! La tresse fauche les potamots, c’est une vache et à nouveau une belle bagarre et à nouveau record perso battu : 116cm !!! « Never give up » comme disait l’autre…
 
L’histoire du dernier lancé de la dernière journée qui donne la grosse bête, j’en avais lu plein dans les livres mais ce coup-ci c’est à moi que ça arrive... J’ai pas fini de la raconter celle-là !
Dernier détail, le soir même, vu que le lendemain matin on devait se lever à 02h30 pour repartir à Stockholm, on a été très sage, on a tous pris une camomille et on s’est couché de bonne heure…si si si….bref MERCI POUR L’ACCUEIL ALBAN et à bientôt, ça, c’est sûr !!
 
Résultats : environ 300 poissons dans la semaine pour 10 pêcheurs, sachant qu'il y avait 2 personnes du groupe qui "débutaient" au carnassier. N'ont été notés que les poissons de plus de 90cm sachant qu'en dessous, la majorité étaient autour de 60cm. Les 70-85cm étaient bien représentés malgré tout :
de 90cm à 1m : 10 poissons
+ de 1m (les poutres quoi ! yep) : 8 poissons : 103cm, 2x105cm, 3x110cm, 114cm et 116cm
_________________
In the coveur foreveur !
Dernière édition par christophe le Lun Juil 22, 2013 7:44 pm; édité 2 fois |
|
FAQ
Rechercher
Liste des Membres
Groupes d'utilisateurs
Album
S'enregistrer
Profil
Se connecter pour vérifier ses messages privés
Connexion
Beau compte rendu 
!