La
pêche au manié
La pêche au manié consiste à déclencher l’attaque
d’un carnassier à l’aide d’un poisson mort (mort
manié) ou d’un leurre souple (LS manié) fixé
sur une monture que l’on anime, que l’on « manie ».
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Très
souvent copiée, la monture du maître Albert Drachkovitch
peut prendre n'importe quels carnassiers suivant sa taille. Elle
est utilisée avec succès sur les sandres, les perches,
les brochets mais aussi sur les truites et les silures. Albert Drachkovitch
a trouvé la magie de cette plombée articulée
et donné cet élan qui a marqué bien des générations
de pêcheurs. Elle est armée souvent de deux triples
(un en tête et un en queue).Tout le "secret" de
ce montage tient dans la plombée articulée en tête
facilement interchangeable qui permet, à la moindre sollicitation,
de donner vie au poisson mort bien fixé sur sa monture. Le
mort-manié ou le LS manié ont l’avantage de
pouvoir pêcher absolument toutes les couches d’eau.
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Cette pêche est devenue
une véritable institution et la Drachko une monture incontournable
de par sa place qu’elle occupe toujours dans l’esprit et dans
les musettes des pêcheurs. « La Drachko » inventée
dans les années d’explosion du sandre trouva relais par la
plume d’Henri Limousin, lequel donna d’ailleurs par ses écrits
sur cette technique bien française toute la noblesse à la
pêche de ce splendide percidé qu’est le sandre. La
pêche au mort manié enflamme toujours autant l’imagination
du pêcheur devenu manieur car elle l’emmène loin sous
la surface de l’eau ; elle motive son ardeur par le tactile et les
sensations perçues qu’elle donne. C’est une pêche
active de prospection.
Elle est
souvent incontournable lorsque rien d’autre ne fonctionne
sur nos poissons préférés et elle est aussi
symbolique d’une certaine liberté, car le pêcheur
n’a besoin que de sa canne à manier, de quelques montures
qu’il peut réaliser lui-même, d’un seau
à vif, quelques LS et éventuellement de gros lombrics
après une crue ou encore de la couenne de lard dont sont
friands les sandres en hivers; c’est une pêche prenante
et peu gourmande d’euros pour qui fabrique ses montures et
se fait ses vifs.
La technique est simple mais demande un certain apprentissage qu’il
est possible d’acquérir en suivant un stage auprès
d’un guide professionnel ou sous les conseils d’un bon
« manieur ». |
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Toutes les variantes d’animations
sont possibles selon l’humeur des poissons, de la glissade aux tremblements
en passant par les petits sauts sans oublier les écarts, les tirées,
le tout avec une amplitude variée. Ne pas oublier le posé
sur le fond qui bien souvent est prenant pour le sandre suiveur. La touche
peut être franche et directe mais elle peut se traduire aussi par
une simple lourdeur, un déplacement du fil ou un relâchement
de sa tension.
Il est important pour manier de choisir une canne très tactile
un moulinet avec anti-retour infini, un ratio faible, une tresse pour
plus de contact, laquelle doit toujours rester bien tendue.
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La pêche au
manié, et celle du sandre en particulier sur une canne casting
relativement fine et légère, avec tresse de 10 centièmes
et plombée légère (1 gramme par mètre de profondeur),
monture Dracko ou H2O au bout, poisson mort ou LS, vous fera découvrir
des sensations et des plaisirs bien loin d’une certaine monotonie
que donne le lancer- ramener, le drop-shot ou la verticale.
N’oubliez pas de mettre entre la monture et la tresse une longueur
de fluorocarbonne de diamètre suffisant pour éviter de vous
faire couper par un brochet.
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